UNE MERE C'EST...

Une Mère c’est …
Comme un radeau de survie,
Voguant sur l’océan de la vie,
Luttant contre la puissance de l’ouragan,
Affrontant le souffle des tourments,
Submergé par l’écume des rouleaux déferlants
Ressurgissant hors des flots toutefois,
Sa volonté décuplée par la force du désespoir.

Comme une coquille de noix fissurée
De ci de là par le courant emportée,
Elle fait face à la débâcle.
Elle déjoue tous les obstacles
Du belliqueux dieu Poséidon.
Tenace jusqu’à la déraison,
Elle combat sans jamais renoncer.
Elle fléchie sans jamais abandonner,
Par la ferveur de son cœur,
Et la douceur de ses bras généreux,
Pour la famille et son bonheur…

Une Mère c’est…
Comme un molosse féroce,
Accourant comme un colosse,
Auprès de son gosse pour une petite bosse.
Un Mère cela fait des courtes nuits
Inquiète du moindre bruit.
Ses sens sont toujours en éveil,
Elle perd souvent le sommeil.
Elle se réveille aux premières lueurs
Elle n’a jamais compté les heures.
Pour préparer le début de journée
De ses enfants tant aimés….

Une Mère c’est…
Comme une panthère.
Avec hardiesse, elle devient tigresse,
Pour protéger sa couvée,
En oubliant souvent sa beauté,
Pour offrir sa générosité,
Partager son humanité,
Donner sa tendresse,
En sacrifiant sa jeunesse…

Une Mère c’est…
Un travail au quotidien, à temps plein.
Tout doucement quand la journée touche à sa fin,
Comme une braise elle s’éteint dans son coin,
Fatiguée par ce long chemin de labeur.
Mais demain attisée par le souffle maternel
Poussée par ce besoin de prodiguer de la chaleur
Cette braise endormie retrouvera l’étincelle
La rendant encore plus belle
Dans les prunelles de ses garçons….

Une Mère c’est…
Comme une fleur imaginaire,
Sous les caresses de l’astre solaire.
Elle attire les gouttes de rosée
Au creux de ses pétales nacrés…
Une maman par son rire cristallin,
Sous les câlins enfantins de son petit lutin,
Peut détourner la terre de son chemin…
Comme la fleur emprisonne dans sa corolle,
Les gouttes de pluie du petit matin.
Quelques larmes coulent, elle se désole,
Vite effacées par le dieu Eole,
Elle a oublié son rôle…

Et puis, passe les printemps, s’écoulent les ans.
Si seulement j’avais eu la faculté de retenir le temps
De l’arrêter pour un instant, un moment.
De la neige s’est déposée dans tes cheveux.
On voit encore dans tes yeux,
Plein de larmes, transparaitre ta belle âme.
Ton corps souffre, se voute et grince.
Ta silhouette devient plus mince.
Au fil des années, les journées deviennent plus sombres
Tu deviens un fantôme, juste une ombre…

Si j’avais pu changer le cours de ta destinée,
C’est sans aucun regret, que je t’aurai donné
Quelques années de mon existence,
Pour me blottir tout contre toi,
Encore une fois, avec insistance.
Pour ne plus avoir froid,
Pour retrouver enfin mon âme d’enfant.
Tu me manques toujours autant
Mon irremplaçable maman…

Female Vocals, Melancholic, Sentimental, Piano, Slow